Avis – Le MTESS doit jouer un rôle plus important dans le rétablissement des personnes
Le 14 février 2022. – Le COSME a été sollicité par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale afin de soumettre des commentaires sur l’amélioration du rôle que peut jouer le ministère en soutien aux personnes vivant avec un problème de santé mentale. Notre avis insiste sur le fait que le MTESS doit jouer un rôle plus important dans le rétablissement, notamment auprès des personnes vivant avec un trouble sévère de santé mentale.
Nous rappelons une nouvelle fois que le lien entre les troubles de santé mentale et la pauvreté est peu reconnu dans les analyses et différents plans d’action du gouvernement québécois. De grands organismes internationaux comme l’OMS, l’OCDE et l’ONU ont largement documenté ce lien et demandent aux gouvernements nationaux de prendre des mesures décisives face à cette réalité.
La santé mentale est l’un des domaines les plus négligés de la santé, conclut l’OMS, qui rappelle que les personnes atteintes de troubles mentaux graves ont une durée de vie réduite de 10 à 20 ans par rapport à la population générale. On estime au Québec qu’une personne sur cinq vit avec un trouble de santé mentale.
Agir sur les déterminants sociaux de la santé
Il apparaît donc nécessaire d’agir sur les déterminants sociaux de la santé. Cela passe par une revalorisation de l’aide sociale et du salaire minimum, mais aussi par une meilleure intégration des personnes vivant avec des problèmes sévères de santé mentale dans les programme d’intégration au travail, de participation aux études, de soutien au logement et de prévention de l’itinérance.
L’accessibilité à l’emploi, aux soins de santé, à l’éducation, à la protection sociale, à un revenu décent, à un logement et à une alimentation saine n’est pas offerte ou elle est minimalement offerte aux personnes qui ont un trouble de santé mentale au Québec. Et il incombe au MTESS d’agir sur ces éléments qui ont des impacts majeurs sur le rétablissement de ces personnes.
