Mémoire – Consultations prébudgétaires 2022-2023 : la nécessité d’un plus grand effort pour la santé mentale
Le 15 février 2022. – Le COSME a transmis son mémoire intitulé «La nécessité d’un plus grand effort pour la santé mentale» dans le cadre des consultations prébudgétaires 2022-2023. Nous y formulons 12 recommandations à l’intention du ministre des Finances, Éric Girard, et nous mettons en lumière les graves conséquences de ces deux années de pandémie sur la santé mentale des Québécois.e.s. «La pandémie de la COVID-19 a révélé toute l’importance du soutien et des services en santé mentale pour la population québécoise. Et malgré que la santé mentale soit une responsabilité nécessitant un financement adéquat de l’État, celle-ci est trop peu prise en compte dans les budgets ministériels, année après année», peut-on y lire.
Recommandation 1
Qu’un plan d’investissement en santé mentale qui aura pour effet de faire passer de 6,7 % à 10 % du total des dépenses de programme du MSSS les montants alloués à la santé mentale d’ici la fin du Plan d’action interministériel en santé mentale prévue en 2026.
Recommandation 2
Doubler l’augmentation des crédits à la santé mentale qui étaient de 147 millions en 2021-2022 pour qu’ils passent à 294 millions en 2022-2023.
Recommandation 3
Que la hausse des budgets en santé mentale en 2022-2023 soit prioritairement destinée aux organismes communautaires et aux services de première ligne.
Recommandation 4
Que le budget 2022-2023 prévoie une importante mesure de rattrapage dans le financement de base des organismes communautaires en vue du rehaussement de la rémunération et de l’amélioration des conditions de travail de leurs intervenantes et intervenants.
Recommandation 5
Que l’indexation accordée annuellement aux organismes communautaires en santé et services sociaux soit identique à celle accordée aux établissements du réseau de la santé et des services sociaux.
Recommandation 6
Que soit annoncée une révision du système d’aide sociale pour mettre fin aux complexités administratives conçues à dessein pour décourager les personnes de recevoir des allocations.
Recommandation 7
Que les crédits destinés aux programmes d’aide sociale soient revus à la hausse en prévision de l’augmentation des prestataires et d’un relèvement substantiel du montant des prestations.
Recommandation 8
Que le budget 2022-2023 alloue aux ministères concernés par le Plan d’action interministériel en santé mentale, les montants requis pour la mise en œuvre de programmes de soutien au revenu, d’accès au logement, d’éducation aux adultes, de participation aux études et d’intégration en emploi.
Recommandation 9
Que le budget 2022-2023, alloue un budget de démarrage à un centre de recherche indépendant sur les déterminants sociaux de la santé mentale, le développement de pratiques alternatives en santé mentale et sur l’action communautaire en santé mentale. La structure décisionnelle du centre comprendra des utilisateurs de services, des proches et des représentants du secteur communautaire.
Recommandation 10
Qu’une vérification soit entreprise pour évaluer le bien-fondé des dépenses de 433 millions $ qu’accaparent les trois instituts universitaires en santé mentale.
Recommandation 11
Que le gouvernement du Québec entreprenne des négociations avec le gouvernement fédéral pour recevoir un financement de 200 millions $ par an pour le développement de nouveaux programmes en santé mentale.
Recommandation 12
Qu’une campagne soit entreprise pour diminuer la surprescription de médicaments psychotropes et que les économies réalisées soient investies dans le développement de ressources psychosociales, communautaires et alternatives.
